En fait, il est carrément beau. Eh ouais.
Dans la rue, on se tourne et retourne sur Zayn. Il a des traits harmonieux et fins. Son visage est allongé et ses cheveux blancs tombent en cascade tout autour. Il les porte courts, juste ce qu'il faut. Leur couleur n'est certes pas commune mais elle a au moins la vertu d'être naturelle. Il n'est d'ailleurs pas le seul de sa famille à les avoir de cette couleur. Peut-être est-ce une particularité du génome de sa famille. Quoi qu'il en soit, on le remarque non seulement parce qu'il a un minois passablement agréable à regarder mais aussi parce que sa couleur de cheveux accroche l'oeil. D'autant plus que ses cheveux, puisqu'il est question de ça, il ne les coiffe jamais. Enfin rectifions, il n'arrive jamais à les coiffer alors il ne se fatigue plus. Après tout, cet effet "décoiffé" lui va à merveille, pourquoi se compliquer la vie ? Ses cheveux ne sont pas les seuls à avoir une couleur spéciale, ses yeux peuvent aussi postuler à ce titre. En effet, ils abordent une couleur fuchsia qui a souvent tendance à tirer sur le rouge vif. Ouais il est pas banal celui-là. Encore une fois, ce sont ses yeux naturels et pour rien au monde Zayn ne porterait de lentilles. Son regard est mille fois mieux comme ça et attendez qu'il vous regarde droit dans les yeux, vous serez amplement d'accord avec moi.
Enfin, pour ce qui est de son corps, harmonieux serait encore le mot qui convient. Non plus sérieusement, il est carrément goalé de la mort qui tue. Quoi vous voulez des détails ? Si vous insistez ? Zayn mesure un mètre soixante dix-sept pour soixante treize kilos. Il a des bras et des jambes musclés et je ne vous parle même pas du reste. C'est un sportif et ça se voit. Côté vestimentaire, il s'habille avec tout et n’importe quoi. Chemises, T-shirt près du corps, jeans, pantalons, vestons. De toute façon tout lui va alors du moment que les fringues lui plaisent il les portera.

En résumé, Zayn c'est le gars méga bien foutu et qui le sait. Par contre, contrairement à ce qu'on pourrait croire, il ne s'en joue pas, ou presque pas, haha.

Arrogant et sûr de lui, ce sont les premiers mots qui viennent à l’esprit lorsqu'on le croise dans la rue. Il ne montre pas excessivement des sentiments comme la joie ou l'excitation mais cela ne fait pas de lui quelqu'un d’insensible. Et puis, quand ça lui arrive, il ne pète pas un plomb qu'à moitié. Non, faisons les choses bien s'il vous plait ! S'il lui arrive d'être de très bonne humeur, il sait le communiquer. Dans ces cas là il est d'ailleurs difficile de lui saper le moral. Il ne supporte pas l’injustice et se mêlera souvent de ce qui ne le regarde pas pour protéger l’oppressé. Et en l'occurrence, il adore enquiquiner son monde, lancer des petites perles sarcastiques, l'ironie est sa meilleure amie et par dessus le marché il a une gueule grande comme ça. Pour faire court, il n'a pas peur d'ouvrir sa bouche et de dire ce qu'il pense. Il est impulsif et démarre au quart de tour, quand quelque chose ne lui plaît pas, il le dit plutôt deux fois qu’une. "Franc" pourrait être son deuxième prénom, ou son troisième parce qu'il en a déjà deux. Mais passons. Il n'a pas toujours été comme ça mais que voulez-vous, on s'adapte comme on peut quand les circonstances l'imposent.
Aujourd'hui, force est de constater qu'il est devenu très impatient, très peu tolérant avec les gens qu'il ne connaît pas. Il hait par-dessus tout les gens qui se plaignent à longueur de journée et n’accorde pas sa confiance à n’importe qui et n’importe comment. Il pense que ceux qui se déclarent « amis » au bout de deux secondes chrono sont irritants et stupides.

Zayn est pudique quant à ses sentiments et lorsqu'il ouvre la bouche c’est loin d’être pour crier « je t’aime » à tous les coins de rue. Il lui arrive inévitablement de s’attacher aux gens et encore heureux, cela prouve que malgré son apparence arrogante et légèrement je-m'en-foutiste, le jeune homme est quelqu'un qui se soucie des autres. S'il se lie avec quelqu'un, il lui sera fidèle quoi qu'il arrive et est prêt à tout pour protéger les personnes qui lui sont chères. Et au contraire, il n’hésitera pas à s’énerver contre ses amis si la situation l’exige ; c’est une façon comme une autre (maladroite certes) d’aider la personne visée à réaliser l’ampleur de son action surtout si celle-ci s‘avère répréhensible. On peut lui faire confiance et parler de beaucoup de choses avec lui. Si vous apprenez à le connaître, le râleur professionnel et l'enquiquineur vous paraîtrons comme un façade, un mur qu'il ne tombe pas devant n'importe qui.

Il était une fois une magnifique journée ensoleillée où le vent soufflait très peu, juste ce qui fallait. L’horizon était parfaitement clair et dégagé. On sentait que le beau temps allait durer quelques jours encore. Non loin du lieu qui nous intéresse, les abeilles butinaient les fleurs de toutes les couleurs et les oiseaux chantaient sous le ciel bleu… Mais ça, on s'en fou. L'histoire de Bambi ça sera pour une autre fois.
L’histoire de Zayn est bien loin d’être aussi rose malgré ce que son origine sociale suggère de prime abord. Certes il y avait de l’herbe là où les premiers cris du petit prince ont retentis mais elle était bien loin d'être fraîche, pleine de rosée et tout et tout. C'était un gazon mal entretenu devant l'entrée de l'hôpital St Mangouste. Le peu de neige qui y était tombée la veille au soir fondait déjà sous les rayons d'un soleil d'hiver. Au dessus de la couveuse, une petite fille était émerveillée devant la beauté des petites choses qui dormaient à l'intérieure. Tout était si petit, si fragile. Ils étaient tellement beaux et elle était si fière d'être la grande soeur des plus mignons des petits garçons. C’étaient deux beaux bébés et lorsqu’ils dormaient on aurait dit ces si belles poupées de porcelaine tant par le visage angélique que par la blancheur de leur teint. Quand leur petites pupilles trouvèrent leur couleur définitive, passant alors du bleu commun à tous les bambins au très beau fuchsia, leur entourage ne s’émerveilla que davantage devant la précoce beauté des bambins. Leurs parents étaient des gens biens, attentionnés mais relativement absents, leurs occupations leur prenaient beaucoup de leur temps. Parfois à un tel point que les jeunes Zayn et Leeroy ne les voyaient pas de la journée. Cela ne les empêchait pas d'aimer leurs trois beaux enfants de tout leur cœur. La famille Clifford faisait partie des familles les plus riches et les plus respectées d'Angleterre ; et s’il eu fallu compter toute leur fortune, cela n’aurait jamais eu de fin, elle s’accroissait chaque jour un peu plus. Ils travaillaient tous les deux comme Aurors au Ministère de la Magie de Londres et leurs supérieurs étaient très fiers du travail qu’ils accomplissaient.
Vous l'aurez compris, à cette époque, Zayn avait encore un frère jumeau, Leeroy, et une grande soeur, Miley. Ils grandirent dans un univers de joyaux scintillants et de soirées mondaines. Les fanfreluches étaient leur quotidien et un sourire poli s'affichait sur leur visage d'apparence si sage à chaque fois que les importants invités de leurs parents leur adressaient la parole. Parfois leur père recevait le Ministre de la Magie en personne. Zayn se souvenait toujours du Ministre comme d'un homme de taille moyenne et toujours souriant. Il impressionnait beaucoup Zayn à l'époque et bien des années plus tard, lorsqu'il le rencontra à nouveau lors de l’enterrement de sa famille, il le trouva bien moins impressionnant mais toujours aussi souriant et même rassurant face au jeune homme qui venait de tout perdre. Ainsi, lors de toutes ces réceptions, il se tenait tranquille par respect pour ses chers parents. Mais intérieurement, il hurlait. Zayn détestait -et déteste toujours- au plus haut point tout ce protocole de politesse, au contraire de sa soeur Miley. Cette dernière prenait son rôle de grande soeur très au sérieux et passait le clair de son temps avec ses cadets, leur apprenant des tas de trucs comme le ferait une toute jeune, c'est-à-dire les choses essentielles de la vie comme par exemple comment aller piquer des biscuits dans le placard de la cuisine debout en équilibre sur une chaise ou rendre fou les chiens du Moldu voisin en lui tirant des boulettes de papiers mâchées à la truffe. Les années qui suivirent la naissance des petits garçons furent merveilleuses. Mais ce n'est pas l'histoire de la petite maison dans la prairie qui est racontée ici et comme la vie est injuste et cruelle, il fallait bien que la famille Clifford reçoive son lot d'atrocités…

* * *

La suite ? Zayn se retrouva seul. Totalement seul.
Zayn et Leeroy étaient âgés de dix ans et Miley recevrait seize ans quelques jours plus tard. Or le destin en avait décidé autrement, cette vie était bien trop belle pour continuer ainsi. L'aînée se trouvait alors dans la cuisine, coupant alors quelques pèches qu'ils mangeraient ensemble ; les deux jumeaux et leurs parents se trouvaient dans le petit salon, ils s'étaient prévu une soirée rien qu'à eux pour une fois. La Gazette du Sorcier signalait depuis quelques jours une série de meurtres s’étant produits un peu partout dans Londres. Un prisonnier d'Azkaban s'était échappé, anciennement tueur en série et mis au ban par Monsieur Clifford en personne. Bien sûr lorsque c'était arrivé et que les époux Clifford avaient entendu parler de ça, ils avaient refermé le journal en se disant que leur famille ne craignait rien. Ils n'y firent pas plus attention. Stupide. La suite ? Le craquement familier du parquet dans le couloir se fit entendre. Zayn releva la tête, puis à peine quelques secondes plus tard il vit un homme aux cheveux longs et sales, vêtu d'une cape marron usée à plusieurs endroit se présenter dans l’entrebâillement de la porte du salon. Il ne ressemblait en rien à un homme à proprement parler et faisait plus penser à un sauvage qu'à autre chose. L’aura qu'il dégageait n’avait rien de rassurant, au contraire tout en lui respirait le sadisme et alors qu'il s’avançait, un sentiment menaçant semblait peser de plus en plus lourd. L’homme brandissait une longue baguette en bois gris. Ils étaient terrorisés. Puis tout se passa tellement vite. Les cadets n'eurent pas le temps de réagir, leur père s’était précipité sur l’homme, arrivé alors au niveau de la porte de la cuisine et son cri retentit. Un horrible silence suivit, ponctué d’éclairs de lumières, du son de divers choses qui se brisait sous le coup des maléfices et soudain des lumières vertes et un brui ignoble de chair déchiquetée. Puis de nouveau un silence de plomb, lourd de sens. Les yeux de Zayn s'agrandirent, il se précipita dans l’encadrement de la porte de la cuisine et la scène qu'il y vit l’empêcha de bouger davantage, pas même d'un centimètre. Le géant, terrifiant, s’avança légèrement et traînant l’aînée Clifford derrière lui, il la balança d’un geste vif de la main. Son corps décolla de quelques centimètres pour retomber aux pieds de Zayn, presque démantelé et inanimé. On aurait cru que ce psychopathe de tueur en série était sorti tout droit du journal. Ce dont se souvient le jeune homme de ce moment précis fut le rire glauque qu'émit l'homme qui venait d'ôter la vie à ses proches. Ses jambes lui refusaient tout mouvement, une boule lui serra l'estomac au point qu'il avait envie de vomir. Sa gorge devint très sèche et il resta quelques minutes là, à fixer le corps sans vie à ses pieds. Le rire rauque s’éleva une nouvelle fois et il dura encore et encore. Une chose pareille ne pouvait pas arriver, ça ne pouvait pas être possible ! Pas ses parents, pas sa soeur, pas son frère, pas eux ! Il devait être en train de rêver, ça ne pouvait être qu'un cauchemar et il finirait bien par se réveiller n'est-ce pas... ? Non. Ça n'était que l'horrible réalité, les faits étaient là. Quelque chose en Zayn refusait d'accepter la vérité si frappante fut-elle. Comment une chose pareille avait-elle pu arriver ? Cet homme ignoble, pourquoi était-il arrivé ? Puis le jeune homme réagit enfin. Il se mit à hurler, hurler si fort. Il aurait pu crier encore des heures durant. Le monstre s'arrêta alors subitement de rire. Malgré le fait qu'il n'est qu'affaire à un enfant naïf et traumatisé par ce qui venait tout juste de se passer, il esquissa comme un mouvement de recul. Non, il n'avait pas peur de ce gamin qui hurlait tout ce qu'il pouvait mais son instinct lui avait dit de reculer pour une raison qu'il ignorait. Zayn se jeta sur l'homme de toutes ses forces. Vous me direz que c'était une tentative bien vaine et que sa force de moustique n'aurait pas d'effet sur le colosse mais attendez de lire la suite. En passant devant la table de la cuisine, il avait saisi le couteau que sa soeur avait utilisé quelques minutes auparavant et quand il percuta l'homme de plein fouet, il avait les bras en avant, voulant étriper et égorger cet assassin de ses petites mains. Le fait est qu'au final, ses bras rencontrèrent le cou de cet homme. Résultat ? Avec la poussée, le couteau alla se loger sous le menton mal rasé du tueur et lui embrocha la tête par la même occasion. C'est pourquoi, quand les hommes du Ministère arrivèrent enfin, ils trouvèrent un jeune garçon de dix ans, à genoux sur le sol, le regard vide, face au corps de deux Aurors, d'un jeune garçon et d'une jeune femme qui n'aurait jamais seize ans dont la chevelure blanche baignait dans le jus de quelques pèches...

Ma fiche est terminée. Héhé ~.

Mouhahahaha ! Ça va chier des bulles ! Et des bulles vertes à pois roses !


- Ça voulait dire merci d'accepter une tarée comme moi ! ♥ -